Envie de trouver un emploi au pays des kangourous?
Voici le feedback de 4 mois de recherches en Australie Occidentale.
Première étape essentielle, la construction intensive d’un réseau local : adhésion à la Chambre de Commerce et d’Industrie Franco-Australienne (FACCI), participation à ses évènements, participation à l’AOG (congrès majeur du Pétrole & du Gaz sur la région Asie-Océanie) et contact de professionnels dans chacune des entreprises majeures basées à Perth (BHP, Shell, BP, Woodside, Rio Tinto, Western Power, Water Corporation…).
Au bout de 6 semaines, il fallut me rendre à l’évidence : décrocher un emploi en Australie est ardu, encore plus en tant que Français.
Les efforts étaient pourtant là : 200 personnes contactées, 50 rencontrées et plusieurs entretiens, y compris avec Woodside (n°1 du pétrole en Australie, analogue à Total pour nous). Mais impossible d’obtenir une offre d’emploi.
Plusieurs facteurs ont impacté ma recherche :
- Facteurs anticipés : non reconnaissance du diplôme ; nécessité d’être sponsorisé par l’entreprise pour rester sur le territoire
- Facteurs non anticipés : l’importance d’une expérience locale pour les australiens ; la mauvaise considération des WHV (visa 417, celui avec lequel je suis venu, réservé en pratique pour des travaux non qualifiés) ; l’importance du réseau pour les Australiens (marché caché plus grand qu’en France).
- Facteur conjoncturel aggravant: la fin de plusieurs grands projets (Wheatstone, Gorgon) et un prix du baril bas à conduit à des milliers de licenciements début 2015 et à une réduction des offres d’emploi
La situation avait changé : ce n’était plus un sprint mais un marathon qui s’annonçait. Je décida alors de rééquilibrer mon rythme de vie pour continuer à rechercher un emploi sans m’épuiser : je me suis acheté une nouvelle planche de surf, plus petite (adaptée aux vagues de Perth & à mon niveau), et Hugo et moi recommencèrent à surfer 2 à 3 fois par semaine. J’allais fournir le même effort à trouver un travail, mais avec plus de surf et moins de restauration.
En regard des difficultés rencontrées, j’ai aussi recentré mes recherches : quasi-arrêt des candidatures à des offres en ligne, contact principalement de Français travaillant localement, agrandissement du périmètre de mes recherches (VIE hors Australie par exemple), et carte de visite toujours à portée de main (et notamment en tant que serveur, « expérience locale » valorisante pour les australiens).
Les 4 mois de recherches portèrent leurs fruits : plus de 500 personnes contactées, 100 rencontrées, rapports réguliers avec les RH VIE de Schneider, Total et Air Liquide, participation à 15 rencontres professionnelles, et en phase finale de recrutement sur 8 offres. Et finalement, ce furent 3 offres d’emplois que je reçu la semaine dernière.
Et voilà !
A la fin d’une longue recherche, j’ai le plaisir de vous annoncer avoir officiellement accepté une offre d’Ingénieur Projet chez Bouygues Construction à Sydney !
Bien joué et bon surf pour cette vie made in Australia…le cocoon en Côte d’Azur reste une base arrière où tu seras toujours chez toi.
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